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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 14:51

Atelier (novembre 2010) Texte libre

 

 

Adieu, je t’aimais

ou

D’un amour peu courageux



Mon amour,
Je ne t'ai pas revu depuis si longtemps. Je ne sais plus où j'en suis depuis ton emprisonnement. Je t'en veux tellement, quel besoin avais-tu ? Pourquoi as-tu fait couler ce sang ? J'aimerais tellement te pardonner mais je n'en ai pas la force malgré tout l'amour que j'éprouve pour toi.
Danae_Auguste_Rodin
J'aimerais tant pouvoir revoir ton visage une dernière fois, pourvoir te dire que je ne t'aime plus. Je vois déjà ton sourire en lisant cette lettre. Tu t'en doutes je n'arrêterai probablement jamais de t'aimer. Pourtant, j'essaie de toutes mes forces. Tu me hantes, tu le sais ? Chaque jour, je vois ta silhouette au coin de la rue, chacun de mes rêves est peuplé de tes yeux gris. Te souviens-tu comme j'aimais m'y perdre, j'espérais y voir l'amour que tu éprouvais pour moi, je ne l'ai pas trouvé. Tu as rempli mon cœur de doutes, je ne suis plus sûre de rien. M'as-tu réellement aimé un jour ? Même si tu étais peu enclin à recevoir des sentiments as-tu perçu ce que je ressentais pour toi ? As-tu ressenti la même chose que moi ou bien tous tes mots d'amour n'étaient-ils que leurres ? Mon cœur est habité de fissures, je ne suis pas sûre de pouvoir le supporter encore longtemps.

Mon amour, je crois que j'aurais préféré que tu meures, cela m'aurait permis de faire une sorte de deuil. Je sais que cela n'aurait pas été facile, j'aurais pleuré jours et nuits, puis j'aurais recommencé à mener une vie normale. Sache que je ne t'aurais jamais oublié, tu serais toujours resté dans mon cœur, sauf que ta place aurait été moins importante. Aujourd'hui je n'ai plus la force de pleurer, toutes mes larmes se sont écoulées. Tu as emprisonné mon cœur, la seule solution serait de me l'arracher. Tu sais que j'en serais capable. Je ne suis pas assez courageuse, cette douleur m'est seulement insupportable.
Chaque jour, je peine, j'avance tant bien que mal sur ce chemin tortueux qu'est le chemin de la vie. Je trébuche à chaque pas, manque de tomber à chaque pierre. Je me retiens de toutes mes forces à mes amis. Ils sont là près de moi. Tu n'as pas idée de la peine que renferme mon cœur. Pourtant, j'ai essayé de la déverser un peu sur eux, mais il y en avait trop. Trop.

Je m'efforce à chaque seconde de ne pas penser à toi, et écrire cette lettre est un calvaire pour moi, mais je n'ai pas le choix, je ressens le besoin de coucher mes sentiments sur le papier. Je veux que tu saches le mal que tu m'as fait. Je vois d'ici les expressions de ton visage. Tu ne montreras rien, tu feras comme si tu t'en fichais, mais je sais qu'à l'intérieur de ton cœur, ça se passera autrement. Ton cœur battra vite, tellement vite que tu auras l'impression qu'il va finir par s'arrêter. Mais cela ce passera ainsi si tu m'aimes, parce que tu m'aimes, n'est-ce pas ? J'espère tellement, tu ne peux pas savoir. Mais bientôt tu connaîtras la souffrance que j'éprouve. Tu espéreras que je t'aime encore, que je ne t'ai pas oublié, que je n'aime pas quelqu'un d'autre. Je te hanterai, tu n'auras plus de répit. Puisque tu m'aimes. Ensuite tu passeras dans une phase de mélancolie. Tu regretteras de ne pas l'avoir dit ce « je t'aime » que j'ai tellement attendu. Tu regretteras ces moments heureux que nous avons passés ensemble. Ta vie ne sera plus que remords. Alors tu vivras dans le passé.

Tu ne compteras plus les jours qu'il te reste avant ta libération, tu compteras les jours qu'il te reste avant de pouvoir me revoir et me serrer dans tes bras. Tu rêveras de fonder une famille où tu me chériras. Tu vas découvrir l'amour avec un grand A. Tu verras comme cela fait mal d'aimer quelqu'un sans certitudes, car maintenant tu doutes n'est-ce pas ? Tu as peur qu'un jour, j'arrive à t'oublier.

Mon amour, je te montre malgré moi le mauvais côté de l'amour, je ne connais pas le bon côté, celui qui est raconté dans les livres. Enfin si, je le connais, mais je suis trop lâche pour essayer de me le rappeler. Je commence peu à peu à voir le bord du gouffre dans lequel tu m'as plongée et tu ne peux pas savoir à quel point j'ai peur de retomber dedans. Je sais qu'un trou béant m’attend et dès que je ferai l'erreur de penser à toi il sera là pour me faire sombrer à nouveau. J'espère un jour pouvoir reconstruire ma vie. Être capable de raconter aux gens qui m'entourent tous les bienfaits de l'amour. Un jour j'y arriverai. Je ne sais pas pourquoi je te raconte mes espérances peut-être pour que tu te rendes comptes à quel point les doutes que tu as fait naître en moi sont nombreux ?

Mon amour, je ne dis pas que notre histoire n'était qu'une erreur, c'est faux. Il y a eu une époque où tout était merveilleux. On regardait les autres de haut, notre bonheur était éblouissant. Je nous croyais invincibles. Je t'aimais tellement à cette époque. Quand je te voyais, mon cœur battait plus vite je crois, je ne veux pas m'en souvenir. Mais, je suppose que tous les deux, on irradiait de bonheur. Puis nous sommes tombés de notre piédestal. On étaient toujours aussi heureux, mais à un moment il faut bien redescendre de son nuage. Car notre amour, c'était quelque chose qui n'aurait pas dû exister. Une erreur du destin. Et même en sachant cela, je t'ai aimé de tout mon cœur et plus encore.

Tu sais, à ton procès, je n'ai pas pu venir. Je ne voulais pas que tu me vois dans cet état. Je pleurais. Tu ne sais pas le nombre de larmes que l’on peut verser, le nombre de temps que l'on peut passer à pleurer par amour. Maintenant, tu vas apprendre à m'aimer. Tu ne vas ressentir que les sentiments que je t'ai décrit dans cette lettre. Et même si tu me hais pour t'avoir fait découvrir la faiblesse de l'amour, remercie-moi car pour aimer, il faut être courageux. J'aurai au moins fait quelque chose de toi, je t'aurai appris quelque chose. Grâce à moi, tu ne seras plus une simple enveloppe charnelle, tu ne porteras plus ce masque d'impassibilité ou de mépris. Grâce à moi, tu seras devenu quelqu'un. Grâce à moi, tu connaîtras l'amour.

Voilà, j'ai fini ma lettre, tu peux retourner dans ta cellule si froide sans présence humaine. Je ne veux pas que tu me répondes, je ne veux plus te voir. Je veux seulement arrêter de t'aimer, je ne veux plus penser à toi. Je veux recommencer à vivre et non à survivre. Je ne ferais plus rien pour toi.
Adieu
Lily                                                                                Albane

 

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 15:56

Atelier 4

Dialogues de sourds (suite de questions / réponses, puis échanges en aveugle des écrits) 

  1. Comment ? (très surpris) Georges_Jeanclos_Urne_avec_couple_1977.jpg

  2. De quoi, comment ?

  1. Eh bien !

  2. Eh bien quoi ?

  1. Mais, vous l’avez fait ?

  2. De quoi parlez vous ?

  1. L’avez-vous rencontré ?

  2. Mais qui ?

  1. A votre avis ?

  2. Je n’en sais rien, je ne sais même pas de quoi vous parlez ! et pouvez vous me dire qui vous êtes ?

  1. Je suis…

  2. Alors ?

  1. Quelqu'un, quelqu'un qui…

  2. Qui quoi ? (énervé)

  1. Quelqu'un qui vous a posé une question !

  2. Quelle question ?

  1. Eh bien, Comment ?

___________________________________________________

 

 

 

  1. C’est bon, vous avez fini ?

  1. De quoi ?

  2. Votre crise ? oui, je sais « Quelle crise ? » je parle de votre crise de divagations…

  1. Quelles divagations ?

  2. Vous savez : « Quoi ? Comment ? Qui ?... »

  1. Comment ?

  2. Quoi « comment » ?

  1. Vous l’avez fait ?

  2. Mais quoi ? (il crie)

  1. L’avez-vous rencontré ?

  2. Non !

  1. Mais alors que faites vous ici ?

  2. Bonne question… (il s’en va)

  1. il y a de ces fous de nos jours, j’vous jure…  Manon F.

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 17:11

Atelier 2 Un récit avec un ange (encore !)

 Mauvais temps

 

pluie.jpg     Il va faire mauvais aujourd’hui, je le sens. Ce matin, quand je suis partie au collège, ma mère m’a emmenée. Je suis allée en cours et tout s'est bien passé. 

Puis ce fut la fin de la journée, elle devait revenir... 17H30, 17H35, 17H40, je voyais le temps passer devant mes yeux. Elle n’était toujours pas là. Je finis par l’appeler et tombai sur sa messagerie, j’étais bien obligée de laisser un message.

Pas de réponse.

En désespoir de cause, je branchai mon lecteur et me mis à écouter la radio.J'appris alors sur la chaîne locale que ma mère avait eu un accident de voiture. Je me précipitai dans le lieu où ma mère avait été hospitalisée.

Un médecin s'adressa à moi :

- Désolé mademoiselle l'accès est interdit aux enfants.

- Mais je suis sa fille ! Et je voudrais savoir comment elle va.

- Si vous êtes sa fille vous pouvez entrer.. mais dépêchez vous.

 

Ma mère était une femme tellement douce avec les gens, qu’elle irait voir les anges là-haut, tout là-haut et elle serait bien tranquille.

 

Je l’avais bien dit : il allait faire mauvais aujourd’hui, je le sentais.                       Clara T. 4e A

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 18:58

Atelier 1

Pour faire connaissance, on échange des mots à placer dans un récit court... Playingwithbrushes2

  

Daneel était fatigué. Arrivé chez lui, dans sa grotte, il se mit tout de suite à table. Il mangea tranquillement.

Il terminait son repas quand un éléphant stupide et pourpre entra, fonça droit sur lui et dévora tout ce qui restait sur la table, ainqi que la table et ... Daneel lui-même.

C'était un éléphant vraiment stupide. Angie

 

 

A suivre...

 

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 18:35

Atelier 1

L'atelier d'écriture du collège François Mitterrand est reparti...

Pour une année d'écriture libre (sous contraintes...)

Les inscrits sont plus nombreux (vingt élèves ayant entre 13 et 15 ans) Playingwithbrushes sur FlickR CCet les écrits nombreux et longs, dès les premiers moments...

Cela promet de belles choses.

A voir ...

 

Les Inscrits

Kid

Doc-D

Anthony

Chantilly

Isis

Rebecca

Alice

Angie

Elsa

Gabriel

Tristan

Jürgen

Albane

Emma

Manon

Asmodeus

Bastien

Oriane

Pauline

et

Camille

 

 

Animatrice de l'atelier : LeFildeLaure

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 11:48

Texte libre

 

      Une main, une cigarette, un lit, une mèche de cheveux, une coupelle rempliede fraises, ''Let's Get Lost'' de Chet Baker et un pied. C'est ce que l'on peut apercevoir en regardant penché sur le lit, rouge. Un mouvement, le drap bouge, c'est calme. Los Angeles, 1967, c'est l'année du Human Be-In, des festivals, du mariage d'Elvis Presley à Las Vegas, la guerre du Viet Nam et de la libération raciale et sexuelle. Sur le sol, deux pieds. Elle se lève, respire, attrape la dernière fraise dans la coupelle et la met dans sa bouche, sa bouche où il reste un peu de rouge à lèvre. 17H30. onethousandandonedreams.com Photographie de Yasmina ALAOUIElle s'habille : un jean et un soutien gorge en laine violet, ses longs cheveux blond platine rayonnent. Elle sort, le soleil est fort, ses rayons l'aveuglent, elle se protège le visage avec sa main. Elle, en sandale, elle, en train de fumer, elle, marchant vers la plage. Venice Beach, la plage des Beach Boys, la plage magnifique. Elle enlève ses sandales, les pieds dans le sable, le sable entre ses orteils. Un feu de camp, des amis, ''Doralice'' de Joao Gilberto, et elle.

Le soleil est rose, l'eau est claire et fraîche, des gens, endormis sur le sable, et elle, elle est là, la peau blanche, dans une ambiance intime, avec un reste du feu. Sur sa peau, des écritures, elle s'est écrit dessus, la nuit, ses pensées, ses envies, ses désirs, ses plaisirs, ses rêves, ses espérances, ses idées. Petit à petit les gens se réveillent, il fait bon. Elle est seins nus, sur le sable. Elle est heureuse sur le sable. Une nuit d'amour libre, de musique, de plage est derrière elle. ''Did I Remember?'' de Billie Holiday en fond. Elle reste là, les yeux vers le ciel, regarde les couleurs dans les nuages, s'évade de sa vie, de la réalité et rêve.

 

Diego  

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 11:29

L'Arche

Selena ronchonnait : on lui avait retiré toutes ses armes. Elle était donc sPluieeule et sans défense, ce qu'elle détestait. Elle avait tout essayé pour garder au moins un des ses bijoux, comme elle les appelait. Sans eux, elle se sentait comme une lionne sans ses griffes. Elle traînait les pieds pour rejoindre sa cabine, retardant le moemnt où elle devrait fair ela connaissance de la personne qui la partageait avec elle. Bien sûr, elle connaissait déjà le nom de cette personne : le jour où on le lui avait annoncé, elle avait hurlé que Jamais, ai grand jamais, elle ne partagerait sa cabine avec l'un des pires individus au monde ! On lui avait affirmé qu'il regrettait maintenant ses gestes ; mais elle n'en croyait pas un mot. Elle avait renoncer à sa place dans l'Arche, mais elle tenait trop à la vie pour cela.
Séléna était enfin arrivée devant sa cabine. Elle respira un grand coup avant d'entrer, de faire ses premiers pas sur le territoire du Serpent.
Il n'était pas encore arrivé, elle en soupir ade soulagement. C'était une petite cabine composé d'un étroit salon, et de deux chambres. Sur la porte de la sienne, était représenté un Lion, et au-dessus du lion, il était inscrit Séléna Sanderson. Sur la chambre voisine, sous le Serpent, on lisait John Torrini.
Elle s'assit sur son lit : le voyage allait être pénible.  
             Albane

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 11:09

Atelier 11 Ecrit complet, long, intégrant des passages narratifs, descriptifs, des dialogues...
Le thème imposé est L'Arche de Noé
Les écrits devront se croiser, pour former, à certains moments, un écrit collaboratif.

 

The Arch

Pluie, eau, torrent. L'eau dévaste tout, San Andreas s'est réveillée. Une vague, encore l'eau, l'eau est partout. La Baie de San Francisco. Ce moment était prévu depuis longtemps, la météo avait annoncé cette catastrophe depuis six mois.
La population se mobilise, les gens ont peur. Mais Noah, a organisé depuis cinq mois déjà son arche et son festival.

Il y a devant l'arche au moins 460 000 de personnes prêtes à embarquer. Parmi ces gens il y a Charlotte, une jeune fille qui a eu des relations avec tout un tas d'artiste et qui tient une galerie dans le SoMa. Groupie et muse en même temps, elle embarque avec sa meilleure amie Jean, une hippie noire, qui aime faire du roller, dormir dans l'herbe et qui vit à Haight Ashbury. Elle est très belle aussi. Avec elles, il y a Paul, le meilleur ami de Charlotte ; ils étaient sortis ensemble à une époque mais il l'avait laissé tomber et s'était installé à North Beach avec Jeanet et Marc ;  ils vivaient heureux ensemble. Paul était peintre, Jean, elle, tenait une boutique de musique. Ils se sont tous les trois retrouvé pour participer au plus grand des festivals : The Arch, 12 Days of Storm & Culture. Musique, Art, Cinéma. Tous les plus grands sont là en musique, on a de Lady Gaga aux Arctic Monkeys en passant par Amy Winehouse, Vampire Weekend et Empire Of The Sun. A ce palmarès s'ajoutaent les artistes, Jeff Koons, Takashi Murakami, Cindy Sherman, Sofia Coppola, Gus Van Sant, Woody Allen... Tous les plus grands noms sont réunis, pour que le festival soir parfait.
Lady-GagaNoah, un ancien hippie qui a vécu Woodstock vient de créer son propre festival. ET depuis qu'il sait pour la Catastrophe, il veut sauver la culture. Alors il a économisé, et il a fait construit de ses propres mains son arche en bois. On est Vendredi 4 Août, le festival est sur le point de commencer.Une multitude de gens patientent, attendant l'ouverture. Il fait chaud. Beaucoup de pays sont présents au Festival, mais pas la France car leur culture est au point zéro. Au bout d'une demi-heure, la rampe du bateau s'ouvre, tous les gens rentrent en courant, et Noah, pieds nus sur la scène annonce le festival ouvert. Heureux, Charlotte, Jean et Paul gagnent leur chambre. Ils sont impatients, émus, ils rient, chantent, attendent, marchent, hurlent, discutent, fument... Arrivés dans leur chambre, épuisés, ils s'endorment, alors que ''I'm not your Toy'' de La Roux passe dans l'arche, à fond.
Le lendemain, ils se réveillent par un bruit de branchement de micro.  Diego

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 23:34

Les Anges - San Francisco

     Elle est là, en sous vêtements dans le lit de l'hôtel, un bruit de pas dans le couloir, elle sort en courant de la chambre et voit le service d'étage, mais que fait-il ? se demande-t-elle. Elle rentre dans la chambre, enfile une petite robe acheté dans une friperie, et sort. Dehors, le soleil est puissant, les rayons lui agressent le visage, elle protège ses yeux avec son bras ce qui laisse entrevoir son petit tatouage en forme d'ancre de bateau. Elle avance dans la rue, ses talons claquent le sol, elle avance, et rentre dans un Starbucks pour petit déjeuner : Frapuccino et Doughnut. Elle sort une cigarette et profite de ses premières bouffées. Sort son Blackberry, et appelle Aphex mais personne répond. Mais où est-il ? Émane du Starbucks ''

"Solitude'' de Billie Holiday. Le soleil dans la rue, elle seule avec sa Lucky Strike et ses pensées, le remords la prend tout d'un coup, cette émotion qu'elle ne connaissait pas la prend à la gorge. Pourquoi s'est-elle disputée ? Elle se trouve idiote, et le voit lui tout seul dans cette grande ville magnifique, imposante, mais inconnue ; S'est-il perdu ?
   Son téléphone sonne, au bout d'une minute l'interlocuteur a raccroché mais elle non, elle reste, le téléphone à l'oreille. Ses yeux se figent, elle reste là dix bonnes minutes le téléphone à l'oreille. Elle marche dans la rue, en se répétant ses mots : Il est mort. Elle marche en se répétant ses mots, elle marche mais reste tranquille. Elle passe l'après-midi, seule avec ses mots et une fois dans la chambre de l'hôtel, réalise. Elle réalise et elle pleure, ce qui pour elle est encore nouveau.
San Francisco

   Elle est là, à la fenêtre de la chambre avec la radio qui passe ''The World'' d'Empire Of The Sun. Les larmes sur sa joue, les larmes sur sa peau, seule. Pourquoi ? Pourquoi croyait-elle que la vie des hommes était si belle ? Elle se trouve idiote, leurs derniers mots auront été une dispute complétement débile sur le trottoir d'un vieux club. La musique passait, et elle, elle reste seule à pleurer. Son regard est vide, elle regarde dans le vide, elle ressent quelque chose qui pour elle est indescriptible, un poids dans la gorge, un poids sur ses épaules, Pourquoi s'est-elle disputée avec lui ? Elle prend son téléphone et le lance dans la rue. Elle regarde droit devant elle, pleure, pleure puis se déshabille et rentre sous la douche. Elle s'assoit sous la douche, cette miteuse douche d'hôtel, elle est triste, elle se sent vide, seule, comment fera-t-elle s'il n'est plus là ? Elle a deux choix, elle reste là à réfléchir sur ce que pourra être sa vie, ce qu'elle a été, elle reste longtemps à réfléchir. Se souvient de toutes les choses qui lui sont arrivées durant ces deux semaines de vagabondage à travers les États-Unis. Elle sort dans la rue et voit une chose que seul Aphex pourrait comprendre, à laquelle seul Aphex aurait pu rire. Elle rentre tout de suite à l'hôtel, allume son petit Mac, et réserve un billet d'avion pour San Francisco - marre de New York, des souvenirs qui y sont ancrés. Vive San Francisco, ville d'ouverture, loin des petits bourgeois de la côte Est.
   Elle prend l'avion, regarde son ancienne vie de haut et part pour en commencer une nouvelle, elle pleure dans l'avion et en atterrissant sèche ses larmes et met cette histoire, ces évènements au fond de son cerveau.
   Depuis elle revient une fois par an à New York pour ne pas l'oublier cette histoire, se souvenir de Aphex, maintenant humaine et ayant découvert toutes les facettes de cette catégorie de cette existence, elle vit pleinement et comme elle l'a toujours désiré, la vie humaine c'est le pied. Elle marche dans les rues de San Francisco ''I Cried Like A Silly Boy'' de Devotchka dans son Ipod, et elle est bien, Trisha est heureuse.Diego

    
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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 18:00

Les Anges - New York

  "Run'' de Vampire Weekend, Thunderbird, la nuit. Bouge dans le vent, sa coupe afro. Aphex rigole. Liberté, innocence, découverte de la vie humaine. Là, assis sur les sièges couleur crème de la voiture, contemplent le paysage, l'Arizona. La voiture roule sous les yeux émerveillés de Trisha et d'Aphex, ils voient la nature. A leurs yeux, tout est nouveau, ils découvrent le pays, quittent Los Angeles, pour la première fois depuis mille ans. Ils sont comme les enfants qui découvrent le plaisir des chocolats et des cadeaux au pied du sapin.

« Ça alors, regarde nous, rit-elle.
-
Tu l'as dit ! A nous, New York! s'exclame Aphex
- Ouais ! dit Trisha en levant ses mains avec lesquelles elles tient son soda de chez McDo.
-
C'est la première fois depuis très longtemps que je m'en sens bien, vraiment bien.
-
Une fois à la Big Apple, on pourra vivre où ? demande-t-elle.
-
J'aime bien Chelsea ou Meat Packing District moi, répond-il.
-
J'ai tellement hâte, j'en peux plus, ça va être génial. »

   Il met ''Volunteers'' de Jefferson Airplane dans le lecteurs CD. Devant eux, la route, la route 66, longue, majestueuse. Tout n'est que poussière. Au bout d'une heure, enfin une trace de vie humaine, une vieille station service, qui n'a pas été repeinte au moins depuis dix ans.

« Arrête toi, faut que j'aille pisser ! crie Trisha, et me dégourdir les jambes, j'en peux plus !
Ok, j'vais acheter de la bouffe, j'ai trop faim, tu veux un truc ? Demande-t-il.
- Ouais, prends moi du Dr. Peper, s'te plaît »


   Près des toilettes, un homme, châtain, habillé d'un jean, des vêtement pleins de peinture pour tags, lui vend un petit remontant qui fait planer. Trisha croit reconnaître un ange, peut être un autre ange qui lui aussi avait quitté Los Angeles. Ils reprennent la route.

« Regarde, crie-t-elle, pleine enthousiasme.
-
Quoi ? demande Aphex.
- Ce que j'ai acheté, 
dit d'une petite voix heureuse Trisha.
-
Cool ! J'ai toujours voulu en prendre mais j'ai jamais pu à cause de cette fonction d'ange, qu'est-ce que ça nous a empêché de vivre. File moi une taff !
-
Attends, dit elle, avant d'en prendre deux.
-
J'crois que je me suis jamais autant amusé de toute ma vie.
- Pareil, dit-elle en lui donnant le joint.»


   Poussière sur des kilomètres. Poussière et ''Christine's Tune '' de The Flying Burrito Brothers. Aphex roule à fond. Pendant deux semaines, en passant par le Nouveau Mexique, Le Texas, l'Oklahoma, le Missouri... ils roulent. Pendant deux semaines, voiture, motel, visite, discussion, rire, musique, découverte de la liberté.

 

      ''When Did Your Heart Go Missing?'' de Rooney émane de la radio. Sur les vitres des reflets, les reflets de New York. Times Square version Fish Eye dans la vitre et dans les yeux mouillés de Trisha. Trisha pleure, pleure de joie, tout ça est nouveau, toutes les couleurs imaginables sont dans les vitres de la voiture. Aphex et Trisha sont là, sur les sièges de la Thunderbird, épuisés et émerveillés de toutes le nouvelles choses qu'ils ont pu voir en traversant tous les Etats. Les gens marchent dans la rue pour aller à une fête, un concert, un spectacle, des taxis, des pubs, des néons... Ils sont à New York. La seule fois où elle avait vu New York, c'était dans cette boule à neige qu'on lui avait rapportée et qui était sur l'étagère au dessus de son Mac portable. Émus par cette ville, cette ville si grande, si belle, si vivante, ils roulent vers leur hôtel dans Chelsea. Arrivés, ils sortent leurs bagages et gagnent leur chambre.Atelier-Ange-reveil.jpg

 

    Ils marchent dans le couloir rouge de l'hôtel. Ils rentrent dans leur chambre. Trisha part dans la salle de bains, Aphew allume la télé, il regarde HBO. Deux heures plus tard, les deux sortent de la chambre. ''Around the Ben'' des Asteroids Galaxy Tour à fond dans la voiture. Ils s'arrêtent et descendent de la voiture. Elle en talons, lui en chaussures chics, leurs pieds marchent dans New York. Ils vont à une soirée, dans un petit club branché du SoHo. Elle en Alexander McQueen, lui en Jeremy Scott, eux, ils marchent dans la rue. De la fumée dans la nuit, dans la rue, des néons, une queue d'au moins une heure, un videur, New York et eux. Ils rentrent dans le club, ''Disco Heaven'' de Lady Gaga dans le club, les gens dansent, Trisha et Aphex aussi. Sa robe bouge, elle est heureuse, elle se demanda comment elle avait pu rester ange pendant aussi longtemps, et lui discute avec une fille. Tous les deux dans le club, la musique, ils sont là, ils profitent de leur liberté, de leur nouvelle vie. Deux heures du matin dans la rue.

« Wouah, c'était énorme ! s'exclame Trisha.
- Tu l'as dit, rétorque Aphex.
- Viens, on appelle un taxi pour rentrer.
-
Non, restons encore, j'ai faim, un jap' ça te dit pas? demande Aphex
- Non, j'ai froid, je suis fatiguée, on rentre.
- Non ! crie Aphex.
-
Ne me crie pas dessus, arrête, c'est moi qui nous ai fait rentrer ici.
-
Si je t'écoutes c'est grâce à toi que tout cette aventure est arrivée, arrête de te mettre en avant !
-
Mais,,,
-
Mais quoi, s'énerve Aphex, j'en ai marre que toujours tu prennes le beau rôle.
- Mais arrêtes ! ne dis pas n'importe quoi !
-
J'me casse, marre que tu râles, que tu me mettes tout sur le dos, ciao.
-
Arrête, t'en vas pas, s'te plaît, j'm'excuse ! Ddit Trisha les larmes aux yeux.
-
Non, rentre ! crie Aphex, tu commences à m'énerver depuis qu'on a passé la frontière de la Virginie.
-
Allez, viens, fais pas l'idiot, tu vas aller où ?
-
Chez Misha, répond t-il
-
C'est qui Misha ? demande-t-elle.
-
Une fille que j'ai rencontrée.»

   Il part, et elle, elle pleure. Elle le regarde rentrer dans le club et elle elle reste là puis au bout de cinq minutes voyant qu'il ne revient pas, elle appelle un taxi et rentre à l'hôtel. Elle qui croyait que la vie d'humain serait parfaite, en étant ange il n'y avait pas tous les sentiments et émotions qu'ont les humains, mais la dispute ne faisait pas partie non plus de cette vie-là.

   Triste, elle monte dans le taxi, elle regarde la rue pars la vitre au dessus du coffre. ''We Are The People'' d'Empire Of The Sun sort du lecteur CD du taxi, pour la première fois, elle pleure. Elle pleure, et se demande où peut bien être Aphex. De retour à l'hôtel, elle se glisse dans le lit et regarde une série sur HBO, seule.  Diego

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